Notre ami Ihsane El Kadi boucle aujourd’hui un an de prison.
Un an derrière les barreaux ! Un an d’injustice. D’arbitraire. D’autoritarisme.
Un an depuis que le pouvoir l’a privé de ce qui est cher pour un journaliste : LA LIBERTÉ.
Un an depuis que Ihsane paye le prix de son engagement, sans faille, pour la liberté de la presse, d’expression et du droit des citoyens à l’information juste et crédible.
Un an depuis que les tenants du pouvoir algériens ont décidé de museler une voix professionnelle et engagée en faveur de la liberté d’expression.
Nous l’avons compris : Ihsane est un miroir qui vous renvoie l’image de votre bassesse, au fond de votre abîme du déshonneur.
Un an depuis qu’Ihsane est privé de sa famille, ses médias et ses amis.
Aujourd’hui, du fond de sa cellule, il ne cesse de nous donner des leçons de courage et de patience.
C’est là, un message d’espoir digne des grands chefs historiques qui ont été ses références tout au long de son parcours.
A travers ces quelques lignes insignifiantes devant les sacrifices d’un journaliste impénitent, j’aimerais lui rendre hommage. Un hommage qui ne sera jamais à sa hauteur,sa stature et son abnégation.
La hogra et le mépris d’un pouvoir haineux et allergique aux bonnes volontés.
J’aimerais aussi rendre un vibrant hommage à sa famille qui a trop souffert à cet arbitraire qui frappe Ihsane. Continuez à résister. Continuons à résister. Vous êtes dignes et braves.
Ihsane est, pour moi, le symbole du véritable honneur de la presse algérienne. Un honneur qui ne se conjugue pas au pluriel. Car , les honneurs, les privilèges et « تكريمات » vont aux lâches et opportunistes.
Les chasseurs de lumières ne pourront jamais faire taire le chevalier de la plume libre.
Me Aissa RAHMOUNE.Coordinateur du comité de sauvegarde de la LADDHVice-président de la FIDH.