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Le procès du journaliste Kadi Ihsane reporté au 26 mars - L'Humanité



Le journaliste Kadi Ihsane, fondateur des sites Radio M et Maghreb Emergent, en détention depuis le 29 décembre dernier, comparaissait dimanche devant le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger. Son procès a été reporté au 26 mars prochain. Le tribunal a invoqué l’absence de la partie civile (ARAV, Autorité de régulation de l’audiovisuel), du représentant de la Société Interface Médias, fondée par le journaliste, et de deux témoins.


Interrogé par visioconférence, Ihsane El Kadi a demandé une comparution en présentiel, rapporte dimanche Radio M. « Je suis surpris, car je me suis préparé en enfilant de nouveaux habits pour être présent physiquement. Je ne me suis pas concerté avec mes avocats. Je demande l’extraction. En tout cas, je vais boycotter », a-t-il déclaré de façon assez contradictoire, selon cette même source.


Caractère « politique » de l’affaire et vices de procédures

Arrêté dans la nuit du 23 au 24 décembre dernier, le journaliste a assisté, menotté, à la perquisition et à la mise sous scellés des locaux qui abritent les deux médias qu’il dirige.


Après cinq jours de garde-à-vue, il avait été placé en détention provisoire, accusé d’avoir reçu des fonds de l’étranger pour se livrer à la « propagande » et porter atteinte à la « sécurité de l’Etat et à l’unité nationale » et d’en avoir collecté sans autorisation.


Depuis lors, ses avocats bataillent pour réunir, disent-ils, les conditions d’un « procès équitable ». Lors d’une conférence de presse tenue le 4 mars à Alger, ils ont dénoncé le caractère « politique » de l’affaire et signalé des vices de procédures. Leur demande de mise en liberté provisoire, le 15 janvier et le 5 mars, ont été rejetées par la chambre d’accusation.


Ses soutiens internationaux estiment que Ihsane El Kadi a été « condamné avant d’être jugé ». Ils dénonçent la campagne de « désinformation » et de « diffamation » qui a accompagné son interpellation.



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