Le journaliste et directeur du pôle éditorial de Maghreb Émergent et Radio M, Ihsane El Kadi et ses avocats ont décidé de boycotter son procès, prévu le dimanche 12 mars, au tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Selon un communiqué du collectif des avocats de la défense de Ihsane El Kadi, publié ce jeudi, la décision du boycott de l’audience est une réponse aux “violations juridiques qui ont entaché l’affaire, à commencer par son arrestation, son placement en mandat de dépôt et son maintien en détention provisoire, en passant par la mise sous-scellés du siège de “Interface Medias” sans décision judiciaire comme l’exigent la Constitution et la Loi sur l’information”.
Face à ces violations, la défense du journaliste estime qu’en l’absence “des conditions et garanties d’un procès équitable garanties par les articles 41 de la Constitution et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que l’Algérie a ratifiés et qui sont applicables en vertu de l’article 171 de la Constitution algérienne et de l’article 1 du Code de procédure pénale, le journaliste Ihsane El Kadi et sa défense ont décidé le boycott du procès”. “Le journaliste observera le silence”, précise le texte.
En détention provisoire à la prison d’El Harrach depuis le 29 décembre 2022, Ihsane El Kadi s’est vu refuser la liberté provisoire par la chambre d’accusation le 05 mars dernier.