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Communiqué du site d'informations algérien TWALA


Le journaliste El Kadi Ihsane a été arrêté à son domicile par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans la nuit du vendredi à samedi 24 décembre 2022. Depuis, il est maintenu en garde à vue.

Le lendemain, le siège d’Interface Médias, société éditrice de Radio M et Maghreb Emergent, dont El Kadi Ihsane est le directeur, a été mis sous scellés, après perquisition et saisie du matériel informatique et de tournage.

Opérée de nuit alors qu’à l’évidence il n’y avait aucune urgence, l’arrestation du journaliste est pour le moins qu’on puisse dire violente et interpelle sur le procédé qui constitue indéniablement un antécédent gravissime.

L’arrestation du journaliste et la mise sous scellés des médias dont il a la direction instaure un climat d’intimidation et de terreur et dénote d’une volonté assumée de bâillonner la presse et l’expression libre. Un bâillonnement, s’il se poursuit, sera de conséquences lourdes et néfastes pour la construction démocratique. Faut-il dire que cela inhibe le travail journalistique et paralyse les initiatives.

La presse, pilier de la démocratie, a besoin aujourd’hui plus que jamais d’un climat apaisé qui permet et garantit son développement et son épanouissement, notamment dans une conjoncture géopolitique où ce n’est plus l’argent mais, la liberté de la presse qui est le nerf de la guerre.  

Plus que jamais, la presse algérienne a besoin d’évoluer dans un environnement où les règles du jeu sont claires et bien établies. Le métier de journaliste, c’est de mettre le couteau dans la plaie, quitte à le remuer autant de fois que de besoin. Ce n’est pas criminel.

Nous, journalistes à Twala, exprimons notre entière solidarité avec El Kadi Ihsane, sa famille et ses confrères et employés de Radio M et Maghreb Emergent, et appelons à la libération immédiate et sans condition du journaliste et la levée des scellés sur ses médias.


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